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S’adapter au changement climatique : un levier stratégique pour votre entreprise

Canicules, sécheresses, inondations, feux de forêts… Les effets du dérèglement climatique ne sont plus théoriques : ils touchent d’ores et déjà les entreprises françaises, quelle que soit leur taille ou leur secteur. Pourtant, l’adaptation au changement climatique reste un angle mort dans la stratégie de nombreuses organisations. Encore mal comprise, parfois perçue comme secondaire, elle constitue pourtant un enjeu central de pérennité économique. Alors, pourquoi s’y intéresser dès aujourd’hui ? Et surtout, par où commencer ?

 

Le climat évolue, vos activités aussi !

En France, le réchauffement climatique est déjà supérieur à la moyenne mondiale, atteignant +1,7 °C. Ce chiffre, bien loin d’être abstrait, se traduit sur le terrain par une multiplication d’événements extrêmes. En 2023, le coût des sinistres climatiques a atteint 6,5 milliards d’euros pour les assureurs français, un record historique (source : France Assureurs).

Les phénomènes météoroligques extrêmes, qui se multiplient, ont un impact direct sur l'activité économique.

Ces phénomènes ont un impact direct sur les entreprises :

  • Fermetures temporaires de sites à la suite d’inondations,
  • Tensions sur l’approvisionnement en matières premières ou en énergie,
  • Réduction de la productivité lors des épisodes de chaleur extrême,
  • Dégradations d’infrastructures liées aux retraits-gonflements des sols argileux,
  • Risques pour la santé et la sécurité des salariés.

À ces effets s’ajoutent des conséquences plus diffuses, mais tout aussi réelles : hausse des primes d’assurance, attentes renforcées des clients et donneurs d’ordre, exigences réglementaires accrues.

Le climat devient ainsi un facteur de risque opérationnel à part entière.

 Une prise de conscience encore timide : une étude menée en 2024 auprès de dirigeants de PME et ETI par BPI FRANCE révèle que seuls 12 % d’entre eux ont défini une stratégie d’adaptation, et seulement 16 % ont réalisé un diagnostic de vulnérabilité climatique. Beaucoup estiment que leur entreprise est encore "épargnée". Pourtant, 47 %des dirigeants interrogés anticipent une exposition forte d’ici 2050.

Cette perception décalée peut s’expliquer par l’absence de repères clairs, mais aussi par la difficulté à se projeter dans des scénarios climatiques futurs. Or, attendre d’être touché pour réagir, c’est prendre le risque de subir, plutôt que d’anticiper.

 

S’adapter, concrètement, cela signifie quoi ?

Contrairement à l’atténuation, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation cherche à protéger l’entreprise des effets déjà en cours du changement climatique. Pour mémoire, il s’agit du second pilier de l’Accord de Paris signé en 2015. Et l’adaptation ne concerne pas uniquement les grandes entreprises : toutes les entreprises se situent dans un ou plusieurs chaînes de valeurs interconnectées entre elles. 

L’adaptation au changement climatique ne repose pas sur une solution unique, mais sur une démarche progressive. Il s’agit de :

  • Repérer les vulnérabilités actuelles et futures de l’entreprise,
  • Définir des priorités d’action, en tenant compte du contexte local,
  • Intégrer l’adaptation dans la stratégie d’entreprise, au même titre que la gestion des risques ou l’innovation,
  • Impliquer les équipes, les partenaires, et les parties prenantes.

Des exemples qui montrent la voie

Certaines entreprises, souvent confrontées à des événements climatiques majeurs, ont déjà engagé leur adaptation :

  • Charles & Alice, ETI agroalimentaire dans la Drôme, a triplé sa production tout en réduisant de 70 % sa consommation d’eau, grâce à l’installation de tours adiabatiques financées à 40 % par l’Agence de l’Eau. (source : DGE)
  • Everest Isolation, PME du Vaucluse, a mis en place des mesures concrètes pour ses salariés pendant les périodes de chaleur (aménagements d’horaires, équipements de protection), générant 80 000 € d’économies sur les arrêts maladie. (source : ADEME)
  • Barjane, acteur de l’immobilier logistique, conçoit désormais des plateformes résilientes face aux aléas climatiques : le parc de Bréguières n’a subi aucun dégât lors des inondations exceptionnelles de 2010 dans le Var. (source : DGE)
  • Sirops Monin, plus proche de nous, l’entreprise des Sirops Monin a mis en place un système pour diminuer sa consommation d’eau (1.5L d’eau pour 1L de sirop quand d’autres sont autour de3L), et de récupération des eaux utilisées lors du processus de fabrication des sirops pour les recycler et couvrir ses besoins en eaux de lavage etc. Et anticiper ainsi la raréfaction d’une ressource indispensable à son activité. (source)

Ces démarches montrent qu’il est possible de concilier adaptation, performance économique et bien-être des collaborateurs.

Par où commencer ?

1. Évaluer ses vulnérabilités

Un diagnostic de vulnérabilité est la première étape. Des outils comme Climatdiag Entreprises, ACT Adaptation ou OCARA21 permettent d’identifier les fonctions critiques, les sites sensibles et les risques liés à la chaîne d’approvisionnement ou aux ressources naturelles.

2. Élaborer une stratégie d’adaptation

La stratégie d’adaptation doit s’intégrer dans la gouvernance de l’entreprise. Si vous êtes concernés par la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), ce travail viendra nourrir l’analyse de double matérialité, en lien avec les critères environnementaux. Quoi qu’il en soit, cette démarche peut s’intégrer dans celle d’analyses des risques.

3. Mettre en œuvre des actions ciblées

En fonction de votre secteur, certaines solutions seront plus pertinentes que d’autres : création d’îlots de fraîcheur, aménagement des horaires de travail, diversification des sources d’approvisionnement, meilleure gestion des ressources en eau… A vous de trouver celle qui seront adaptées à vos problématiques. La discussion avec vos pairs ou vos voisins peut s’avérer une bonne source de benchmarking.

4. Piloter dans la durée

L’adaptation est un processus continu, qui évolue avec le contexte. Intégrer des indicateurs d’adaptation dans un tableau de bord "transition écologique" permet de suivre l’avancement, d’ajuster la stratégie et de capitaliser sur les retours d’expérience.

« L’adaptation n’est pas un luxe, c’est une assurance pour l’avenir. » – ADEME, 2024. Le dérèglement climatique est déjà un facteur de risque opérationnel pour votre entreprise. L’adaptation permet de limiter les impacts tout en améliorant la performance (RH, image, coût…). Il existe des aides, outils et accompagnements pour structurer votre démarche. Ne pas s’adapter, c’est prendre le risque de subir… quand on pourrait anticiper.

 

Je passe à l’action :

Pour des propositions concrètes pour structurer votre démarche de transition écologique et bénéficier d’un accompagnement personnalisé, n’hésitez pas et prenez contact avec notre chargée de mission Transition Écologique Clémence Deback 

Elle vous accompagne dans :

  • L’identification de vos priorités.
  • La mise en place d’une feuille de route pour répondre aux différents enjeux.
  • La mise en relation avec des partenaires techniques et/ou financiers.
  • Ainsi que le suivi de votre démarche, dans la durée.
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