Les Fondamentaux
Entreprise et biodiversité : Pourquoi cela vous concerne (in)directement ?
Les entreprises sont de plus en plus confrontées à des enjeux environnementaux cruciaux, dont la préservation de la biodiversité. Cette problématique n’est pas seulement une question de responsabilité sociale : la biodiversité impacte directement et indirectement plusieurs aspects clés des activités d’une entreprise, de la production à la chaîne d'approvisionnement, en passant par la gestion des ressources. Mais alors, pourquoi et comment les entreprises doivent-elles se sentir concernées par la biodiversité ? Voici les principaux éléments de réponse.
1. Pourquoi la biodiversité est-elle essentielle pour les entreprises ?
La biodiversité assure des services écosystémiques indispensables à la vie économique et sociale, tels que la régulation du climat, la pollinisation des cultures, la purification de l’eau et la régénération des sols. Ces services représentent des avantages « gratuits » rendus par la nature, mais leur dégradation peut avoir des conséquences économiques majeures. Selon l’assureur Swiss Re, plus de 55 % du PIB mondial dépend de ces services.
Environ 35 % de la production alimentaire mondiale dépend de la pollinisation animale.
Exemple : La pollinisation et son impact économique
La pollinisation par les insectes, oiseaux et autres animaux est cruciale pour la production alimentaire. Cette contribution économique est estimée à plus de 200 milliards de dollars par an. Une perte de biodiversité pourrait mettre en péril certaines cultures et entraîner des conséquences graves pour les entreprises agricoles et agroalimentaires, dont les approvisionnements dépendent de ces processus naturels.
En Région Centre-Val de Loire, la biodiversité joue également un rôle essentiel dans l’industrie touristique, notamment à travers les paysages, la faune, la flore, ainsi que les ressources en eau (fleuves, rivières et étangs). La préservation de ces éléments naturels est indispensable pour maintenir l’attractivité touristique de la région.
2. Les impacts négatifs des entreprises sur la biodiversité : ce qu’il faut savoir
Les activités humaines, et plus particulièrement celles des entreprises, peuvent avoir des effets délétères sur la biodiversité. Parmi les principaux impacts :
2.1. L’artificialisation des sols et la consommation excessive des ressources naturelles
L'urbanisation et le développement des zones d’activités industrielles entraînent la perte d'habitats naturels et la fragmentation des écosystèmes. En Centre-Val de Loire, la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers pour le développement de zones d’activités représente la perte de 1,5 terrain de football par jour entre 2009 et 2020 (Source : Agence régionale de la biodiversité).
2.2. La pollution de l’eau douce et de l’air
Les prélèvements d’eau pour des fins industrielles représentent environ 20 % de l’utilisation mondiale d’eau douce, ce qui peut affecter les écosystèmes aquatiques et réduire la disponibilité d’eau pour les habitats naturels. Les sécheresses de 2022 et 2023 ont notamment fait prendre conscience aux entreprises des conséquences de leurs prélèvements d’eau pour leurs processus industriels.
2.3. La déforestation et la pollution plastique
Selon l’IPBES, la pollution plastique a été multipliée par 10 depuis 1980, affectant des centaines d’espèces.
La déforestation liée aux activités industrielles contribue à la détérioration des habitats naturels et à la réduction de la biodiversité. Par ailleurs, la pollution plastique est en forte augmentation, avec des impacts irréversibles sur les écosystèmes marins et terrestres.
3. Les avantages d'une biodiversité intégrée dans l'entreprise
Les entreprises peuvent tirer parti de la biodiversité en la considérant non seulement comme un risque à gérer, mais aussi comme un allié stratégique. Une biodiversité bien intégrée peut améliorer la performance des entreprises, notamment à travers :
Une toiture végétalisée peut réduire de 75 % les besoins en climatisation et de 10 à 30 % les coûts de chauffage.
3.1. Des solutions naturelles pour l’adaptation au changement climatique
Des initiatives simples comme la végétalisation des toitures et des murs contribuent à la réduction des besoins énergétiques des bâtiments. En été, ces toitures peuvent réduire la température ambiante de plusieurs degrés, diminuant ainsi les besoins en climatisation, tandis qu’en hiver, elles retiennent la chaleur et réduisent la consommation énergétique.
3.2. La gestion de l’eau à travers des solutions durables
Les systèmes de récupération des eaux pluviales sont un excellent moyen pour les entreprises industrielles de réduire leur consommation d’eau potable, tout en préservant les ressources en eau pour les écosystèmes locaux.
4. Maîtriser sa chaîne d’approvisionnement : un enjeu clé pour les entreprises
L’économie mondiale consomme de plus en plus de matières premières, souvent issues de ressources naturelles menacées. Il devient donc essentiel pour les entreprises d’intégrer la biodiversité dans leur stratégie d’approvisionnement.
4.1. Diversification des fournisseurs et choix durables
Les entreprises doivent diversifier leurs fournisseurs et choisir des matières premières certifiées durables pour limiter leur impact sur les écosystèmes. Des approches circulaires, comme la réutilisation des matériaux et l’éco-conception, peuvent également aider à réduire la pression exercée sur les ressources naturelles.
4.2. Accompagnement pour identifier les zones à risque
Faire appel à des experts pour évaluer les risques liés à la perte de biodiversité dans la chaîne d’approvisionnement est une étape essentielle pour anticiper les crises et mettre en place des actions correctives.
5. La biodiversité : un levier pour engager et mobiliser vos collaborateurs
Un autre atout de la biodiversité réside dans sa capacité à mobiliser les collaborateurs. Intégrer la nature dans les espaces de travail crée des environnements plus agréables, favorisant le bien-être des employés.
5.1. Espaces verts et bien-être des collaborateurs
Aménager des espaces verts au sein des sites de l’entreprise, avec des îlots de fraîcheur et des lieux de détente, permet non seulement d’améliorer la qualité de vie des employés, mais aussi de sensibiliser à la biodiversité. Par exemple, l’entreprise Servier sur le site de Gidy (45) a créé un environnement favorable à la biodiversité avec des espaces dédiés aux plantations de flore endogène et des aménagements pour favoriser la vie animale. Certaines entreprises vont même jusqu’à installer des ruches pour promouvoir la pollinisation et sensibiliser les collaborateurs aux enjeux environnementaux.
5.2. Outils pédagogiques : la fresque de la biodiversité
Des outils comme la Fresque de la biodiversité, inspirée de la méthodologie ludique et pédagogique initiée par la Fresque du Climat, permettent de mieux comprendre les enjeux écologiques et d'engager les équipes dans des actions concrètes.
6. Conclusion : investir dans la biodiversité pour un avenir durable
Agir en faveur de la biodiversité est un choix stratégique pour les entreprises, tant du point de vue écologique qu’économique. En intégrant la biodiversité dans leur stratégie RSE, les entreprises non seulement réduisent leur impact environnemental, mais elles renforcent leur résilience face aux défis écologiques futurs et s'assurent une meilleure compétitivité.
Les entreprises peuvent se faire accompagner par des acteurs locaux comme l’Agence régionale de la biodiversité ou l’ADEME pour mettre en place des actions concrètes. Chaque démarche en faveur de la biodiversité devient un investissement dans la durabilité et l’adaptabilité de l’entreprise.
La transition écologique pour mon entreprise : ce que cela signifie et comment y contribuer ?
La transition écologique est devenue un enjeu incontournable pour les entreprises. En tant qu'acteurs essentiels de l'économie, elles jouent un rôle clé dans la réduction des impacts environnementaux et l'adoption de pratiques durables. Mais en quoi consiste concrètement cette transition ? Et comment chaque entreprise peut s'engager dans ce processus, tout en optimisant ses performances économiques et environnementales ?
Découvrez les principaux axes à explorer pour réussir votre transition écologique.
1. Optimisation de la consommation énergétique : un levier majeur pour l’entreprise
En 2022, en France, 33 % de l’électricité provient d’énergies renouvelables, selon RTE.
L’optimisation énergétique est l’un des premiers pas vers une transition écologique réussie. L'énergie représente souvent un des postes de dépenses les plus importants pour une entreprise, c'est un point de départ intéressant pour réduire son empreinte carbone et ses coûts.
Pour commencer, la rénovation thermique des bâtiments est essentielle. En améliorant l'isolation et en optimisant la gestion de l'énergie, vous réduisez vos consommations tout en limitant vos émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, l’adoption d’un mix énergétique plus vert est un excellent moyen de diminuer votre dépendance aux énergies fossiles. Des solutions comme la récupération de chaleur fatale, l’utilisation de la biomasse, la géothermie ou encore l’installation de panneaux photovoltaïques peuvent être intégrées à votre processus énergétique. De plus, des équipements comme l'éclairage LED et une gestion intelligente des installations peuvent permettre des économies d'énergie allant jusqu'à 20 %. (Aller plus loin > article consacré à la transition énergétique) LIEN
2. Logistique et transport de marchandises : réduire l'empreinte carbone du transport
En France, le secteur du transport représente environ 31 % des émissions nationales, selon la Stratégie nationale bas carbone
Le secteur du transport est responsable de 10 % des émissions mondiales de CO₂ (source : International Energy Agency, 2022). Le transport routier, notamment, constitue la principale source de ces émissions, avec une concentration notable sur les véhicules particuliers et poids lourds.
Comment les entreprises peuvent-elles limiter l'impact environnemental de leurs activités de transport ?
Une approche consiste à optimiser les chaînes logistiques. Par exemple, en favorisant des modes de transport bas-carbone comme le rail, en optimisant le remplissage des camions ou en réduisant les trajets à vide. Des entreprises telles que DERET ou MOVIVOLT ont déjà engagé des actions concrètes pour réduire leur empreinte carbone, en prévoyant de réaliser leurs livraisons urbaines avec des véhicules électriques d'ici 2025 (Source : conférence Transports & Mobilités, organisé par le Medef Centre-Val de Loire au Lab’O, Orléans, 22/10/2024, table-ronde animée par Dev’Up).
3. Gestion et valorisation des déchets : une source d’économies et d'impact positif
En 2020, la France a généré environ 310 millions de tonnes de déchets, dont une grande partie provient du secteur de la construction. Le traitement de ces déchets est responsable d'environ 1 % des émissions nationales de gaz à effet de serre. Pourtant, la gestion efficace des déchets n’est pas seulement une question de pollution, mais aussi un levier d'économies pour les entreprises.
Valoriser ses déchets, par exemple en réutilisant des matériaux ou en produisant du compost à partir de déchets organiques, peut permettre de réaliser des économies substantielles. Certaines entreprises, notamment dans le BTP, ont recours à des plateformes de recyclage locales pour transformer les déchets inertes en granulats. Cela réduit non seulement l'empreinte carbone, mais limite également l’exploitation de nouvelles ressources naturelles. Exemples : Poullard, en Eure-et-Loir, ou Covali en Indre-et-Loire, ont mis en place des solutions efficaces pour recycler les matériaux issus de la construction.
4. Gestion de l’eau : optimiser une ressource précieuse
Selon l’OCDE, d’ici 2030, près de 40 % de la population mondiale pourrait faire face à des pénuries d’eau.
L'eau est une ressource vitale, mais de plus en plus rare. Les entreprises doivent donc adopter des stratégies pour réduire leur consommation d’eau et limiter leur impact environnemental.
Dans certains secteurs, comme l’agriculture ou la production industrielle, des solutions telles que le recyclage de l'eau ou l'utilisation de technologies économes en eau peuvent faire une réelle différence. Par exemple, l'usine Monin à Bourges a mis en place un projet innovant pour réduire sa consommation d'eau de 60% en réutilisant l'eau filtrée pour nettoyer ses équipements de production (source : Les Echos, France Bleu).
5. Approvisionnement responsable : sécuriser les matières premières
Les matières premières deviennent de plus en plus rares, ce qui constitue un risque tant économique qu’écologique pour les entreprises. Une étude menée en 2021 par PwC a révélé que 64 % des industriels français considèrent la gestion des matières premières comme un risque stratégique. En réponse à cette pression, les entreprises peuvent s'engager dans une économie circulaire et choisir des alternatives durables.
Cela peut passer par une éco-conception des produits, en prenant en compte leur Analyse du Cycle de Vie (ACV) pour optimiser leur impact environnemental. De nombreux soutiens financiers sont disponibles, comme ceux de l'ADEME ou de Bpifrance pour aider les entreprises dans leurs projets d’innovation durable.
6. Préservation de la biodiversité : un engagement clé pour l’avenir
La biodiversité joue un rôle fondamental dans l'équilibre des écosystèmes et la régulation du climat. Malheureusement, elle est sous pression, principalement en raison des activités humaines. Les entreprises peuvent contribuer à préserver cette biodiversité en réduisant leur impact environnemental.
Pour cela, elles peuvent adopter des pratiques comme la réduction de l’usage des pesticides (dans le secteur agricole) ou encore la re-naturalisation des espaces sur leur site. Par exemple, la Centrale nucléaire de Saint-Laurent-Nouan (41) a mené une initiative pour végétaliser ses parkings et réintroduire des espèces endogènes (Source : conférence Biodiversité et entreprise organisée par le Medef Centre-Val de Loire, 02/10/2023).
Pourquoi la transition écologique de votre entreprise doit-elle être accompagnée et structurée ?
Réussir la transition écologique n’est pas une démarche linéaire. Chaque entreprise a des besoins spécifiques, et il est crucial d’élaborer une feuille de route personnalisée pour définir des objectifs concrets et suivre les progrès réalisés. L'accompagnement par des experts et des organismes spécialisés permet de bénéficier des bonnes pratiques, de conseils techniques et financiers adaptés, et d’intégrer des innovations pertinentes.
Dans ce cadre, des organismes publics ainsi que des entreprises privées, facilitent la transition écologique des entreprises en les accompagnant dans la définition de leurs projets et en les aidant à mobiliser les ressources nécessaires (outils, financement, expertise technique).
Conclusion : un avenir durable pour votre entreprise
La transition écologique n'est plus une option, mais un impératif pour toutes les entreprises qui souhaitent rester compétitives tout en réduisant leur impact environnemental. En optimisant la consommation énergétique, en valorisant les déchets, en adoptant une gestion responsable des ressources naturelles et en préservant la biodiversité, votre entreprise peut non seulement réduire ses coûts, mais aussi se préparer à un avenir plus durable. Cette démarche est non seulement bénéfique pour la planète, mais aussi pour la performance à long terme de votre entreprise.
Les fondamentaux de l’économie circulaire : un modèle d’avenir pour les entreprises.
L'économie circulaire représente une approche innovante de la production et de la consommation, visant à maximiser l’utilisation des ressources, à réduire les déchets et à promouvoir la durabilité. Contrairement au modèle linéaire traditionnel (extraire, produire, consommer, jeter), ce modèle circulaire vise à fermer les boucles de production et à minimiser l'impact environnemental. Pour les entreprises, s’engager dans l’économie circulaire n’est pas seulement un choix écologique, c’est aussi un levier pour créer de la valeur, innover et réduire les coûts. Voici les fondamentaux de l’économie circulaire et les raisons pour lesquelles chaque entreprise devrait l’adopter.
1. Qu'est-ce que l'économie circulaire ?
L'économie circulaire repose sur plusieurs principes clés qui permettent de repenser l’utilisation des ressources. Ces principes incluent :
1.1. L’éco-conception : concevoir pour la durabilité
L’éco-conception consiste à concevoir des produits en minimisant leur impact environnemental tout au long de leur cycle de vie (production, utilisation, fin de vie). Cela inclut la réduction des matériaux utilisés, l'optimisation des processus de fabrication et l'usage de matériaux recyclés ou recyclables. L'objectif est de réduire la consommation de ressources dès la conception. Le Diagnostic Eco-conception proposé par Bpifrance permet aux entreprises de mesurer leur impact environnemental et d'optimiser leurs pratiques.
1.2. L’écologie industrielle et territoriale : mutualisation des ressources
L’écologie industrielle et territoriale favorise la coopération entre les entreprises et les acteurs locaux pour mutualiser les ressources et les infrastructures. Par exemple, des zones d’activités peuvent être organisées autour de principes de mutualisation d’énergie, de chaleur ou de matières premières. En Centre-Val de Loire, des expérimentations sont en cours pour encourager la coopération entre les entreprises locales sur des projets circulaires, comme à Montargis (45) ou La Chaussée-Saint-Victor (41).
1.3. L’économie de la fonctionnalité : privilégier l’usage à la possession
Plutôt que de vendre un produit, l’économie de la fonctionnalité encourage la vente de services : location, réparation, ou abonnements. Par exemple, une entreprise peut proposer des équipements en location au lieu de les vendre, permettant ainsi de prolonger leur durée de vie et de réduire leur production. En Centre-Val de Loire, des entreprises comme celles présentées dans la série "Voies des Pionniers" (à regarder ici) de Nékoé explorent déjà cette approche.
1.4. Consommation responsable et durable
L’approvisionnement responsable et la consommation durable reposent sur des critères sociaux et environnementaux, comme l’utilisation de ressources renouvelables ou le choix de fournisseurs engagés dans une démarche éthique et responsable. Cette approche permet de favoriser les produits à faible empreinte carbone et de minimiser l'impact environnemental des achats.
1.5. Allongement de la durée de vie des produits
Encourager la réparation et la réutilisation des produits permet d’éviter leur obsolescence prématurée. La réparation devient un acte écoresponsable, et les entreprises peuvent aussi proposer des services pour prolonger la durée de vie de leurs produits. En réduisant la quantité de produits jetés, on limite la consommation de nouvelles ressources et la production de déchets.
1.6. Recyclage et réutilisation : donner une seconde vie aux matériaux
Le recyclage et la réutilisation sont au cœur du modèle circulaire. Au lieu de jeter les matériaux en fin de vie, l'économie circulaire propose de les valoriser en les réintégrant dans le cycle de production. Le recyclage des matières premières ou la transformation des déchets en nouveaux produits permet de réduire la pression sur les ressources naturelles.
2. Exemples concrets d’économie circulaire en Centre-Val de Loire
Plusieurs initiatives concrètes en Centre-Val de Loire montrent que l’économie circulaire est déjà en marche. Voici quelques exemples inspirants :
- Le SMIRTOM (ici) du Saint-Amandois (18) transforme les déchets verts des particuliers en bûchettes combustibles, utilisées pour alimenter poêles, inserts et cheminées. Cela permet de recycler des déchets et de réduire la consommation de nouvelles ressources.
- La Coopérative laitière (ici) de la région Lochoise (37) méthanise ses déchets pour produire de l’électricité et de la chaleur, réutilisées dans le processus de transformation du lait en fromage. Cela permet de valoriser les déchets tout en produisant de l'énergie propre.
- La SAS Thiolat (ici) à Blois (41), spécialisée dans les emballages en carton, a réduit de 10 % le poids de ses produits grâce à l’éco-conception, tout en maintenant leur qualité. Cela permet de réduire la quantité de matériaux utilisés tout en améliorant la durabilité des produits.
- La Cosmetic Valley a développé une plateforme d'échanges de matières premières non consommées entre entreprises. Ce modèle de mutualisation permet aux déchets de certaines entreprises de devenir des ressources pour d'autres, réduisant ainsi les achats de matières premières et les volumes de déchets.
En outre, la Région Centre-Val de Loire a mis en place un Observatoire régional déchets et économie circulaire pour aider les entreprises locales à s’engager dans une démarche d'économie circulaire.
3. Le potentiel de l’économie circulaire au niveau macro-économique
L’économie circulaire a un potentiel considérable à l’échelle mondiale. Selon une étude du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), sa mise en œuvre dans des secteurs clés comme la production alimentaire, la construction et la mobilité pourrait réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de 39 %.
De plus, un rapport de la Commission européenne prévoit que l’économie circulaire pourrait créer 700 000 nouveaux emplois d’ici 2030, principalement dans les secteurs de la gestion des déchets, de la réparation et du recyclage. Selon Accenture, cette transition pourrait injecter 4 500 milliards de dollars dans l’économie mondiale d’ici 2030.
4. Les bénéfices de l’économie circulaire pour les entreprises
Adopter l’économie circulaire présente de nombreux avantages pour les entreprises :
- Maîtrise des coûts et de la chaîne d’approvisionnement : En optimisant l’utilisation des ressources, les entreprises réduisent leurs coûts de production et leur dépendance aux matières premières.
- Innovation produit et accès à de nouveaux marchés : L’économie circulaire encourage l’innovation, offrant de nouvelles opportunités de produits et services, et peut permettre de pénétrer des marchés émergents (comme le marché de la location ou du recyclage).
- Différenciation concurrentielle et amélioration de l'image : Une entreprise engagée dans l'économie circulaire peut se différencier de ses concurrents et renforcer son image de marque auprès des consommateurs sensibles aux enjeux environnementaux.
- Réduction de l'impact environnemental : L’un des principaux avantages de l’économie circulaire est la réduction de l’empreinte écologique, en minimisant la consommation de ressources naturelles et les émissions de CO2.
5. Conclusion : se faire accompagner dans la transition vers l’économie circulaire
L'économie circulaire est une opportunité stratégique pour les entreprises. Pour vous aider à entamer cette transition, plusieurs acteurs institutionnels, comme la Région Centre-Val de Loire, l'ADEME ou encore Bpifrance, offrent des diagnostics et des accompagnements financiers pour vous aider à mettre en place des projets d’économie circulaire dans votre entreprise. En vous engageant dans ce modèle, vous contribuez à un avenir durable tout en améliorant la compétitivité et la rentabilité de votre entreprise.
Performance énergétique et mix énergétique : engagez-vous pour un avenir durable !
La performance énergétique et le mix énergétique sont aujourd'hui au cœur des préoccupations des entreprises, non seulement pour des raisons économiques, mais aussi pour leur impact environnemental. S'engager dans une démarche énergétique responsable est devenu un impératif stratégique, ainsi qu’une réponse aux enjeux climatiques et à l'optimisation des coûts. Voici comment vous pouvez agir concrètement pour améliorer la performance énergétique de votre entreprise et adopter un mix énergétique plus vertueux.
Pourquoi la performance énergétique est-elle essentielle pour votre entreprise ?
Les entreprises qui améliorent leur performance énergétique peuvent réaliser des économies substantielles, entre 10 et 30 % de leurs coûts énergétiques
La performance énergétique désigne l'efficacité avec laquelle une entreprise utilise l'énergie pour ses besoins de production, de chauffage ou encore d'éclairage, tout en minimisant la consommation. En optimisant cette performance, une entreprise peut réduire ses coûts énergétiques, améliorer sa compétitivité et contribuer à la préservation de l'environnement.
En France, selon l’Agence de la Transition Écologique (ADEME), les entreprises qui améliorent leur performance énergétique peuvent réaliser des économies substantielles, entre 10 et 30 % de leurs coûts énergétiques. Par exemple, après avoir bénéficié d'un accompagnement, une entreprise de restauration rapide installée dans le Loiret et l'Indre-et-Loire a réussi à réduire sa consommation d'énergie de 26 % en seulement trois semaines.
La crise énergétique de 2022 a mis en lumière la vulnérabilité des entreprises face à la dépendance énergétique. La hausse des prix de l’énergie et les risques liés à un approvisionnement monolithique ont poussé de nombreuses entreprises à repenser leur consommation. Cet engagement ne se limite pas à un enjeu économique ; il a aussi un impact écologique majeur. En effet, l’énergie consommée dans les processus industriels génère des émissions de CO2, ce qui contribue à l’empreinte carbone de l’entreprise. En réduisant sa consommation, l’entreprise peut donc travailler à la réduction de son bilan carbone.
Comment améliorer la performance énergétique de votre entreprise ?
Pour améliorer la performance énergétique, plusieurs leviers peuvent être actionnés. Parmi les plus efficaces, on retrouve :
- La rénovation des bâtiments : L'amélioration de l'isolation thermique et la mise en place de solutions de régulation de la température peuvent réduire de manière significative les besoins en chauffage ou en climatisation.
- L'optimisation des équipements : L'amélioration continue des machines industrielles permet de réduire la consommation d'énergie tout en maintenant un niveau de performance élevé.
- Les gestes simples au quotidien : La gestion de l'éclairage, l'optimisation de l'utilisation des équipements, ou encore la gestion des espaces à chauffer sont des leviers qui génèrent un retour sur investissement rapide permettent d'engager tous les collaborateurs dans une démarche collective.
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Selon l’ADEME, cette pratique permet aux entreprises de réaliser jusqu’à 20 % d’économies sur leurs coûts énergétiques.
Levier particulièrement intéressant : la récupération de la chaleur fatale.Cette énergie thermique résiduelle, produite par les processus industriels mais souvent inutilisée, peut être récupérée et réutilisée pour chauffer les bâtiments ou pour d’autres besoins énergétiques. La récupération de chaleur fatale bénéficie également d’aides financières, comme les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), qui peuvent alléger les coûts d’investissement nécessaires.
Diversification du mix énergétique : une stratégie gagnante
En France, l'objectif est de réduire la dépendance aux énergies fossiles d'ici 2030 et d'augmenter la part des énergies renouvelables à 40 % dans la production d’électricité.
Le mix énergétique désigne la combinaison des différentes sources d’énergie utilisées pour produire de l’électricité ou de la chaleur. Aujourd’hui, la transition énergétique vise à réduire la part des énergies fossiles, qui représentent encore près de 80 % de la production mondiale, en favorisant les énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse, géothermie) et le nucléaire.
Pour les entreprises, diversifier son mix énergétique présente plusieurs avantages :
- Réduction des risques liés à la dépendance : En s’appuyant sur une combinaison d’énergies, les entreprises réduisent leur exposition aux fluctuations des prix des énergies fossiles et aux risques géopolitiques.
- Contribuer aux objectifs climatiques : En adoptant des énergies renouvelables ou en mettant en place des projets d’efficacité énergétique, les entreprises participent activement à la réduction des émissions de CO2.
De nombreuses entreprises ont déjà franchi le pas. Par exemple, Valembal, une PME située dans le Loiret et spécialisée dans l’emballage souple, a installé des ombrières solaires pour couvrir 40 % de ses besoins en électricité, contribuant ainsi à réduire sa dépendance aux énergies fossiles tout en maîtrisant ses coûts.
S'engager dès aujourd'hui : les outils à votre disposition
Avant de se lancer dans une démarche d’amélioration de la performance énergétique et de diversification énergétique, il est crucial d’effectuer un audit énergétique. Cet audit permettra de réaliser un diagnostic précis de la consommation énergétique de l’entreprise et d’identifier les opportunités d’économies d’énergie.
Une fois cet audit réalisé, les entreprises peuvent bénéficier de l’accompagnement d’organismes comme l’ADEME, la Région Centre-Val de Loire, des partenaires publics ou des consultants spécialisés. Ces structures peuvent fournir des conseils techniques et financiers pour mettre en place une feuille de route comprenant la rénovation thermique, l'optimisation des équipements, la récupération de chaleur fatale, et la mise en place d'un mix énergétique adapté.
Les entreprises peuvent aussi bénéficier de subventions et d'aides financières pour les accompagner dans leurs projets de transition énergétique, ce qui réduit les coûts d'investissement.
Conclusion : une démarche bénéfique pour votre entreprise et la planète
La performance énergétique et le mix énergétique ne sont plus une option pour les entreprises soucieuses de leur avenir économique et écologique. Engager une démarche responsable permet non seulement de réduire les coûts opérationnels, mais aussi de contribuer activement à la transition énergétique et à la lutte contre le changement climatique. C'est une occasion de repenser la manière dont vous consommez l’énergie, tout en optimisant vos performances et en réduisant votre empreinte carbone.
Ressources naturelles et gestion durable : focus sur l’eau et les matières premières
Replacer les ressources naturelles au cœur de la stratégie d’entreprise
Les entreprises sont profondément dépendantes des ressources naturelles. Qu’il s’agisse de sable, de bois, de métaux ou d’eau, ces matières premières sont au cœur de leurs chaînes de production. Pourtant, elles sont issues de milieux vivants, dont les équilibres sont fragiles et menacés. On parle ici des services écosystémiques rendus par la biodiversité : purification de l’eau, régulation du climat, fourniture de matières premières, etc.
On parle ici des services écosystémiques rendus par la biodiversité : purification de l’eau, régulation du climat, fourniture de matières premières, etc.
Dans les bilans comptables classiques, ces ressources ne sont pas valorisées. On ne chiffre ni l’eau captée, ni les sols consommés, ni les matières extraites, alors qu’elles constituent souvent la base même de l’activité. Par exemple, en Centre-Val de Loire, 16 000 hectares de sols ont été artificialisés en dix ans. Cette progression fragilise la biodiversité locale, perturbe le cycle de l’eau, et réduit notre capacité collective à faire face aux aléas climatiques.
Dans le contexte des objectifs européens — neutralité carbone en 2050, ZAN (Zéro Artificialisation Nette), économie circulaire — il devient indispensable pour les entreprises de réinterroger leur rapport aux ressources naturelles : comment mieux les connaître, mieux les gérer, et en limiter la ponction ?
L’eau : une ressource sous tension, un enjeu stratégique
Les sécheresses de 2022 et 2023 ont été un électrochoc. En Centre-Val de Loire, les restrictions d’usage de l’eau ont touché entreprises et collectivités, soulignant la vulnérabilité de certaines activités face à la raréfaction de cette ressource. Deux secteurs en particulier sont concernés : l’agroalimentaire, qui utilise l’eau à chaque étape de transformation, et le tourisme, tributaire de la qualité et de la disponibilité des milieux aquatiques. Toutefois, certains procédés industriels sont aussi très consommateurs d’eau. La problématique les concerne donc également.
Les entreprises doivent composer avec trois risques majeurs : la raréfaction de l’eau, la dégradation de sa qualité, et les conflits d’usage. Pour y faire face, certaines innovent. L’usine Monin à Bourges, engagée dans le projet européen LIFE ZEUS, a mis en place un système de réutilisation des eaux industrielles traitées, réduisant fortement sa consommation d’eau potable.
D’autres leviers existent : optimisation des procédés, réduction des pertes, partenariats avec les agences de l’eau, ou encore intégration de la gestion de l’eau dans la stratégie globale de l’entreprise.
Matières premières : sobriété, résilience et circularité
La transition énergétique et numérique accroît fortement la demande en métaux. Les projections européennes annoncent une augmentation de 33 % pour l’aluminium, 35 % pour le cuivre, et prévoit jusqu’à 26 fois plus d’utilisation de terres rares d’ici 2050. Or ces ressources sont massivement importées : 98 % des terres rares proviennent de Chine, 78 % du lithium du Chili... par exemple.
En parallèle, les filières locales, comme celle du bois, subissent des tensions fortes : hausses de prix, délais d’approvisionnement allongés. Pour répondre à ces difficultés, certaines entreprises optimisent leurs procédés de découpe, créent des matériauthèques, et s’organisent pour réutiliser les chutes.
Des initiatives se multiplient pour réduire l’impact des matières : éco-conception des produits, développement du recyclage, structuration de filières de réemploi comme le RAR, ou récupération de matières issues d’événements professionnels, comme le font les Ateliers TAC, installés à Orléans.
Accompagner les entreprises vers une gestion durable
Pour structurer leur action, les entreprises peuvent s’appuyer sur un ensemble d’outils et de dispositifs. Le diagnostic éco-conception de Bpifrance constitue une première étape accessible pour intégrer des critères de durabilité dans la conception des produits. L’Analyse du Cycle de Vie (ACV) permet quant à elle de mesurer les impacts environnementaux d’un produit de façon globale.
D’autres outils comme les diagnostics de flux matières/énergie/déchets, proposés par l’ADEME ou les CCI, permettent d’identifier les pertes et les marges de progression. Les normes ISO 14001 (management environnemental) et ISO 26000 (achats responsables) offrent un cadre structurant. Enfin, la nouvelle directive européenne CSRD incite les entreprises à documenter leur usage des ressources et à définir des stratégies de sobriété.
Des dispositifs financiers sont également disponibles : appels à projets R&D (comme ORMAT pour les plastiques), aides régionales à l’innovation, ou financements ADEME dans le champ de l’économie circulaire.
Et les développeurs économiques dans tout cela ?
En première ligne du dialogue avec les entreprises, les développeurs économiques jouent un rôle clé pour faire émerger les projets. Plusieurs signaux faibles peuvent les alerter : difficultés d’approvisionnement, hausses de coûts, dépendance à une matière importée, volume de déchets non valorisés, méconnaissance des flux.
Une bonne porte d’entrée consiste à croiser les flux : matières, eau, énergie. Ce questionnement permet souvent de faire surgir des opportunités de réduction, de valorisation, ou de mutualisation. En valorisant les initiatives existantes, en orientant vers les bons interlocuteurs, en partageant les dispositifs de soutien, les développeurs peuvent être des catalyseurs puissants de transformation durable.
S’adapter au changement climatique : un levier stratégique pour votre entreprise
Le climat évolue, vos activités aussi !
En France, le réchauffement climatique est déjà supérieur à la moyenne mondiale, atteignant +1,7 °C. Ce chiffre, bien loin d’être abstrait, se traduit sur le terrain par une multiplication d’événements extrêmes. En 2023, le coût des sinistres climatiques a atteint 6,5 milliards d’euros pour les assureurs français, un record historique (source : France Assureurs).
Les phénomènes météoroligques extrêmes, qui se multiplient, ont un impact direct sur l'activité économique.
Ces phénomènes ont un impact direct sur les entreprises :
- Fermetures temporaires de sites à la suite d’inondations,
- Tensions sur l’approvisionnement en matières premières ou en énergie,
- Réduction de la productivité lors des épisodes de chaleur extrême,
- Dégradations d’infrastructures liées aux retraits-gonflements des sols argileux,
- Risques pour la santé et la sécurité des salariés.
À ces effets s’ajoutent des conséquences plus diffuses, mais tout aussi réelles : hausse des primes d’assurance, attentes renforcées des clients et donneurs d’ordre, exigences réglementaires accrues.
Le climat devient ainsi un facteur de risque opérationnel à part entière.
Une prise de conscience encore timide : une étude menée en 2024 auprès de dirigeants de PME et ETI par BPI FRANCE révèle que seuls 12 % d’entre eux ont défini une stratégie d’adaptation, et seulement 16 % ont réalisé un diagnostic de vulnérabilité climatique. Beaucoup estiment que leur entreprise est encore "épargnée". Pourtant, 47 %des dirigeants interrogés anticipent une exposition forte d’ici 2050.
Cette perception décalée peut s’expliquer par l’absence de repères clairs, mais aussi par la difficulté à se projeter dans des scénarios climatiques futurs. Or, attendre d’être touché pour réagir, c’est prendre le risque de subir, plutôt que d’anticiper.
S’adapter, concrètement, cela signifie quoi ?
Contrairement à l’atténuation, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation cherche à protéger l’entreprise des effets déjà en cours du changement climatique. Pour mémoire, il s’agit du second pilier de l’Accord de Paris signé en 2015. Et l’adaptation ne concerne pas uniquement les grandes entreprises : toutes les entreprises se situent dans un ou plusieurs chaînes de valeurs interconnectées entre elles.
L’adaptation au changement climatique ne repose pas sur une solution unique, mais sur une démarche progressive. Il s’agit de :
- Repérer les vulnérabilités actuelles et futures de l’entreprise,
- Définir des priorités d’action, en tenant compte du contexte local,
- Intégrer l’adaptation dans la stratégie d’entreprise, au même titre que la gestion des risques ou l’innovation,
- Impliquer les équipes, les partenaires, et les parties prenantes.
Des exemples qui montrent la voie
Certaines entreprises, souvent confrontées à des événements climatiques majeurs, ont déjà engagé leur adaptation :
- Charles & Alice, ETI agroalimentaire dans la Drôme, a triplé sa production tout en réduisant de 70 % sa consommation d’eau, grâce à l’installation de tours adiabatiques financées à 40 % par l’Agence de l’Eau. (source : DGE)
- Everest Isolation, PME du Vaucluse, a mis en place des mesures concrètes pour ses salariés pendant les périodes de chaleur (aménagements d’horaires, équipements de protection), générant 80 000 € d’économies sur les arrêts maladie. (source : ADEME)
- Barjane, acteur de l’immobilier logistique, conçoit désormais des plateformes résilientes face aux aléas climatiques : le parc de Bréguières n’a subi aucun dégât lors des inondations exceptionnelles de 2010 dans le Var. (source : DGE)
- Sirops Monin, plus proche de nous, l’entreprise des Sirops Monin a mis en place un système pour diminuer sa consommation d’eau (1.5L d’eau pour 1L de sirop quand d’autres sont autour de3L), et de récupération des eaux utilisées lors du processus de fabrication des sirops pour les recycler et couvrir ses besoins en eaux de lavage etc. Et anticiper ainsi la raréfaction d’une ressource indispensable à son activité. (source)
Ces démarches montrent qu’il est possible de concilier adaptation, performance économique et bien-être des collaborateurs.
Par où commencer ?
1. Évaluer ses vulnérabilités
Un diagnostic de vulnérabilité est la première étape. Des outils comme Climatdiag Entreprises, ACT Adaptation ou OCARA21 permettent d’identifier les fonctions critiques, les sites sensibles et les risques liés à la chaîne d’approvisionnement ou aux ressources naturelles.
2. Élaborer une stratégie d’adaptation
La stratégie d’adaptation doit s’intégrer dans la gouvernance de l’entreprise. Si vous êtes concernés par la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), ce travail viendra nourrir l’analyse de double matérialité, en lien avec les critères environnementaux. Quoi qu’il en soit, cette démarche peut s’intégrer dans celle d’analyses des risques.
3. Mettre en œuvre des actions ciblées
En fonction de votre secteur, certaines solutions seront plus pertinentes que d’autres : création d’îlots de fraîcheur, aménagement des horaires de travail, diversification des sources d’approvisionnement, meilleure gestion des ressources en eau… A vous de trouver celle qui seront adaptées à vos problématiques. La discussion avec vos pairs ou vos voisins peut s’avérer une bonne source de benchmarking.
4. Piloter dans la durée
L’adaptation est un processus continu, qui évolue avec le contexte. Intégrer des indicateurs d’adaptation dans un tableau de bord "transition écologique" permet de suivre l’avancement, d’ajuster la stratégie et de capitaliser sur les retours d’expérience.
« L’adaptation n’est pas un luxe, c’est une assurance pour l’avenir. » – ADEME, 2024. Le dérèglement climatique est déjà un facteur de risque opérationnel pour votre entreprise. L’adaptation permet de limiter les impacts tout en améliorant la performance (RH, image, coût…). Il existe des aides, outils et accompagnements pour structurer votre démarche. Ne pas s’adapter, c’est prendre le risque de subir… quand on pourrait anticiper.